Mathilde Pellé

Mathilde Pellé est née en 1987, elle vit et travaille dans le Cher. Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs en 2012, elle poursuit ses études au sein du groupe SAIL de l’ENSAD lab jusqu’en 2015, elle y mène une étude plastique sur la perception des volumes. En parallèle, elle installe son atelier dans le village de Morogues, où elle a grandi. Ses premières productions en petites séries sont présentées à l’occasion de la Paris Design Week, des D’days, de Venice Design et par les galeries du VIA et Tools.

À partir de 2016, elle oriente principalement son travail sur son sujet de recherche Soustraire. Elle commence alors à questionner les présences matérielles ainsi que leurs effets et à étudier les modèles soustractifs existants. Ses pratiques variées (expérimentations appliquées à la matière, aux objets et aux besoins, écriture, photographie, enquêtes, études théoriques, …) participent toutes à la mise en doute de formes admises de quotidiens et permettent de poser cette question centrale : Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que moins ? En 2017, la Biennale Internationale Design Saint-Etienne accueille le premier projet expérimental Soustraire, les objets disparaissent. En 2018, Marie Pok, directrice du CID au Grand-Hornu, fait entrer dans ses collections un objet issu de cette expérimentation et invite Mathilde à participer à l’exposition « Halte à la croissance ! », elle y développe le projet Une pénurie. En 2019, le Deep Design Lab fondé par le Pôle recherche de la Cité du design de Saint-Étienne et par l’Ecole Urbaine de Lyon l’invite à intégrer le studio de recherche. Elle y réalise fin 2020 Maison soustraire, une expérimentation complète et interdisciplinaire, durant laquelle elle va soustraire progressivement 2/3 de la matière de l’environnement domestique qu’elle habite.

Elle est la première résidente accueillie par l’association Eileen Gray. Étoile de Mer. Le Corbusier, de septembre à octobre 2021, elle vit dans une des unités de camping du site Cap Moderne, elle y opère un détachement technologique et travaille à son projet de recherche. En 2022, le comité scientifique en charge de la XIIème Biennale Internationale Design Saint-Étienne l’invite à partager ses méthodes de recherche. Elle produit alors le contenu et la scénographie d’une première exposition personnelle Maison soustraire, a posteriori. 

Elle a publié dans les revues Décor (ENSAD & Presses du Réel), A°2021 (École Urbaine de Lyon), Azimuts #54 (Cité du design – Saint-Étienne) et Issue #12 (HEAD – Genève). Elle est sollicitée régulièrement pour présenter sa démarche lors de conférences. L’ENSA Limoges, l’ESA Saint-Luc, l’EESAB Brest, l’ENSA Dijon, l’ISDAT Toulouse, l’EBABX et l’ESADTPM ont fait appel à elle pour animer des workshops destinés à leurs étudiants.